« Cap ou pas cap ? » Nous nous souvenons tous de cette phrase que nous nous lancions dans la cour d’école, annonciatrice de petits défis à réaliser. Cap de lancer un caillou sur la fenêtre du bureau du proviseur ? Cap de lâcher une portée de lapereaux en cours de philo ? Les défis et le courage d’oser nécessitaient plus ou moins d’audace selon l’enjeu encouru. Pour certains, il ne s’agissait que de franchir un interdit. Pour d’autres, il s’agissait d’aller puiser au fond d’eux-mêmes une bonne dose de courage pour se lancer.
Avec le recul des années, ces exemples nous font sourire et nous semblent bien dérisoires. Mais dans notre réalité d’adulte, force est de constater que si nous voulons faire bouger les lignes qu’elles soient professionnelles ou personnelles, il vaut mieux être « cap » que « pas cap » !
Commençons par un peu de sémantique.
Oser : c’est entreprendre une chose difficile ou périlleuse avec assurance.
C’est même parfois avoir l’impudence de faire quelque chose. Que dire alors de la quantité de courage nécessaire pour se lancer…😮 Il faut un sacré tempérament d’aventurier !
« Quel courage il faut, à certains moments, pour choisir la vie » – Henrik Ibsen
Mais, si nous transposons cette définition dans un quotidien un peu plus ordinaire que celui d’Indiana Jones, nous pouvons également dire qu’oser c’est entreprendre des actions qui sortent de l’ordinaire. C’est aussi braver les conventions, c’est défier le statu quo et finalement se lancer dans l’inconnu.
Oser est délicat car il oblige à sortir de sa zone de confort, à affronter ses peurs et à prendre des risques pour atteindre ses objectifs et réaliser son potentiel.
Il implique de faire preuve de confiance en soi. Toutefois, cette confiance ne naît pas de la certitude de réussir, mais plutôt de la conviction que l’échec fait partie intégrante du processus d’apprentissage et de croissance. Chaque tentative, qu’elle soit couronnée de succès ou non, apporte des enseignements précieux qui permettent de progresser.
Mais il ne s’agit en aucun cas de se lancer dans des actions spectaculaires ou héroïques sans réfléchir ou prendre des risques inconsidérés.
Avoir le courage d’oser nécessite une préparation mentale et émotionnelle pour :
- Évaluer les risques et bénéfices qui amène à des choix éclairés et à une capacité à rebondir face aux revers. Ainsi, nourri d’une détermination sans faille, nous avançons et persévérons malgré les échecs.
« Le courage n’est rien sans la réflexion » – Euripide
- Accepter une bonne dose de vulnérabilité. C’est aussi admettre que l’on ne sait pas tout, que l’on peut échouer, ou que l’on a besoin d’aide est un acte de courage en soi. Cette ouverture est souvent la clé pour recevoir du soutien, apprendre de nouvelles compétences et finalement, réussir dans ses entreprises.
Enfin, les plus grandes barrières à l’audace est la peur du jugement des autres et les normes sociétales dont on ne se libère pas. Nous craignons souvent que nos échecs soient observés et critiqués, ce qui peut paralyser nos actions. Pourtant, il est crucial de comprendre que le regard de la société n’a pas à déterminer nos valeurs ou nos actions. En se détachant de cette peur, on gagne en liberté et en authenticité. On prend des décisions alignées avec nos valeurs et nos aspirations profondes, plutôt que de chercher à répondre aux attentes des autres.
En somme, avoir le courage d’oser permet de se libérer des entraves de la peur et de l’immobilisme pour avancer vers ses rêves et aspirations. En cultivant cette vertu, chacun peut transformer sa vie et réaliser son plein potentiel. Le chemin peut être parsemé d’obstacles, mais chaque pas en avant est une victoire en soi, une preuve que l’on peut dépasser ses limites et atteindre de nouveaux sommets.
À vous de jouer !
La stratégie des petits pas.
En début d’année, c’es l’heure des résolutions.
Notez vos 3 rêves qui vous tiennent à coeur de réaliser cette année, puis évaluez-les de 2 notes de 0 à 10 : l’importance qu’a ce projet à vos yeux et la faisabilité de ce projet.
Prenez celui qui est le plus important pour vous, même s’il a une note de faisabilité très basse.
Imaginez ce projet réalisé, ce qui peut-être vous paraît impensable et visualisez le chemin pour y arriver. Identifiez la toute première étape ou encore le plus petit pas possible.
Comment allez-vous vous mettre en route avec ce plus petit pas possible et rendre ce projet, qui vous tient à coeur réalisable dans le temps ?