Les personnes exerçant des métiers à haut risque sont régulièrement soumises à un stress intense. Quels sont leurs secrets pour le surmonter ? Tout simplement, comment gérer son stress ? Contre toute attente, celui-ci est tout simple et à la portée de tous : la cohérence cardiaque, c’est-à-dire la respiration.

L’armée de l’air a d’ailleurs mis en place des protocoles de cohérence cardiaque. Cela avait pour but d’améliorer l’efficacité de ses pilotes de chasse lors de leurs combats aériens.
Pour comprendre les bénéfices incroyables de cet outil que nous avons donc tous à notre disposition (la respiration). Découvrons ce qu’il se passe dans notre cerveau lorsque celui-ci est confronté à une situation stressante.
Notre cerveau est relié à notre cœur par le système nerveux autonome. Celui-ci comprend deux branches. La branche sympathique, qui nous met en ordre d’action, et la branche parasympathique qui nous permet de prendre de recul.
Lorsqu’une situation inconnue se présente à nous, 1 400 réactions hormonales se mettent en route dans notre corps. La branche sympathique génère alors les hormones de l’action : l’adrénaline, la dopamine et le cortisol.
« La pression et le stress se produisent parce que vous ne savez pas comment conduire votre corps, votre esprit et vos émotions. » – Sadhguru
L’adrénaline entraîne une accélération du rythme cardiaque et répond à un besoin d’énergie pour faire face au danger. Sa durée est de l’ordre de 2 minutes et met en route la sécrétion de dopamine. Appelée l’hormone guerrière, la dopamine nous met en état d’excitation pour être prêt à combattre la situation menaçante.
Quelques minutes après, une autre hormone cruciale prend la relève : le cortisol. Il met en veilleuse le système immunitaire afin que l’organisme réagisse avec un mot d’ordre : mobiliser toute l’énergie pour faire face au danger.
Une multitude de situations peut déclencher le stress et la production de ces hormones : craindre d’arriver en retard, vivre une restructuration au travail, avoir un accident de la route…
Qu’elles soient tragiques ou banales, ces situations ont un point commun. Elles donnent le sentiment de perdre la maîtrise des événements.
Eh oui, notre système de survie ne fait pas la différence entre un tremblement de terre et un bouchon de circulation ! S’il reçoit le message qu’une situation est une menace, il réagit comme s’il s’agissait d’une question de vie ou de mort.
Alors, comment prendre le recul nécessaire en fonction de la gravité de la situation ?
Pour cela, allons maintenant faire un tour du côté de notre branche parasympathique. Souvenez-vous, c’est elle qui génère les hormones propices à la prise de recul. Celles-ci sont la DHEA, l’IgA et l’ocytocine
Qui sont-elles ? La DHEA est devenue un composé star car elle permet de retarder le vieillissement.
Les immunoglobulines A (IgA) sont des anticorps qui nous prémunissent des agents infectieux présents dans l’environnement. Enfin, l’ocytocine favorise les interactions sociales, l’altruisme, l’empathie, l’attachement pour autrui.
Et ce flux d’hormones est capital. En rééquilibrant notre production hormonale entre les deux branches (sympathique et parasympathique), notre respiration nous aide à faire face au stress. La cohérence cardiaque permet de développer la capacité de respirer de manière calme, en équilibrant le canal sympathique et parasympathique, et génère naturellement une prise de recul et un retour à l’équilibre
Notre vie quotidienne, avec son lot de moments de stress, nous suractive le canal sympathique. Alors prenons 3 fois par jour quelques minutes pour activer le canal parasympathique, afin de réguler les excès du canal sympathique et créer le calme en nous.