Dans un monde où la performance, les responsabilités et les attentes sociales dictent nos journées, il est facile d’oublier que vit encore en nous l’enfant que nous avons été. Un être spontané, curieux, sensible et joyeux et qu’il est nécessaire de se reconnecter à son enfant intérieur pour être aligné avec soi.

Au fil du temps, beaucoup d’entre nous l’ont relégué au second plan. En effet, nous avons appris en grandissant à contrôler nos émotions, rationaliser, nous protéger. Et surtout devenir « sérieux » face aux exigences, contraintes et habitudes de la vie adulte.
Et pourtant, quand bien même on l’aurait oublié, notre enfant intérieur est toujours présent et observe silencieux…
Il est essentiel de cultiver notre enfant intérieur car il représente notre essence la plus pure. Il est cette part de nous qui croit aux possibles. Il nous permet de nous émerveiller, jouer, rêver sans limite et ressentir avec authenticité. Il est notre monde émotionnel, notre vitalité et surtout une source d’énergie précieuse. Il nous insuffle joie et créativité, essentielles à notre équilibre.
Cultiver cet enfant intérieur ne signifie pas pour autant fuir la réalité. Bien au contraire.
Mais, alors comment renouer avec lui ?
Il faut commencer par lui prêter attention et lui offrir écoute et espace d’expression : accueillir ses émotions avec bienveillance — peur, tristesse, enthousiasme ou vulnérabilité — sans chercher à les rationaliser.
Une fois cette attention portée, il y des façons simples et puissantes de l’honorer.
Retrouver le plaisir de jouer et de créer pour laisser place à l’imagination et l’expérimentation. Dessiner sans chercher à bien faire, danser sans raison ou s’accorder le droit de rêver grand… la liste est non exhaustive. Stimuler la créativité sans objectif de performance nourrit notre enfant intérieur.
Se reconnecter à la curiosité et à l’émerveillement. Pour un enfant, tout est sujet à questionnement, découverte et fascination. Il s’agit donc de porter un regard neuf sur le monde, continuer à poser des questions et ne rien tenir pour acquis.
Prendre du temps pour soi, sans but précis pour rêvasser, imaginer ou s’inventer des mondes. Enfant, on peut « perdre du temps » sans culpabilité alors qu’adulte, on est pris dans un engrenage de productivité et d’efficacité. Cultiver son enfant intérieur nécessite de ralentir, flâner ou avoir des moments libres où la spontanéité et les idées nouvelles peuvent émerger.
Soigner les blessures du passé peut également s’avérer nécessaire car cet enfant a parfois été meurtri, ignoré ou incompris.
On ne peut renouer avec lui sans accueillir ses parts encore en souffrance. Identifier ses blessures émotionnelles permet de répondre à des besoins affectifs qui ont pu être négligés ainsi lui accorder plus de tendresse, d’écoute et d’amour dont il a pu manquer.
S’autoriser à être imparfait et spontané est indispensable car l’enfant que nous avons été n’a connu ni la peur du regard des autres, ni l’exigence de la perfection. Être dans l’instant présent, commettre des erreurs sans s’en vouloir ou rire aux éclats sans se demander si c’est approprié, c’est incarner cet enfant. Accepter l’inattendu et oser dire « Je ne sais pas. » l’affranchissent et permet de se reconnecter à son enfant intérieur pour être aligné à qui on est vraiment.
« Il faut tenir la main de l’enfant qui est en vous, pour lui rien n’est impossible. » – Paulo Coelho
Enfin s’entourer de personnes qui nourrissent cette part de nous, contribuent à réveiller notre spontanéité, nous faire rire et nous inviter à jouer ou rêver. Passer du temps avec elles est un moyen de raviver notre enfant intérieur. Et pourquoi pas se reposer sur les enfants eux-mêmes ? Leur énergie, leur imagination débordante et leur façon d’être pleinement présents nous rappellent ce que nous avons parfois oublié.
Cultiver son enfant intérieur est un acte profondément libérateur et par-dessus tout un retour à l’essentiel : retrouver la joie simple, la créativité sans enjeu, la capacité d’aimer, de rêver et de ressentir. Dans un monde obsédé par le contrôle et la performance, il nous rappelle que la vie est aussi jeu, découverte et émerveillement. Souvenons-nous : l’âge adulte est bien plus léger lorsqu’il garde une âme d’enfant.
À vous de jouer !
Notre âme dispose de trésors insoupçonnés à offrir à l’adulte que nous sommes.
Les enfants sont spontanés et libres et vivent dans le moment présent sans se poser de questions. Et si vous retrouviez cette âme d’enfant ? Réfléchissez aux mots symbolisant pour vous l’enfance : émerveillement, curiosité, joie, tendresse…
Couchez cette liste de mots sur le papier et pour chacun d’entre eux laissez venir un souvenir. Pour la joie par exemple, souvenez-vous d’un gouter d’anniversaire, qu’est-ce qui vous faisait rire aux éclats ? Visualisez cette situation avec un maximum de détails sensoriels (odeurs, sons, couleurs, sensations corporelles…). Faites un geste qui vous servira d’ancrage pour faire revivre ce moment joyeux de votre enfance.